ROMEO DALLAIRE
On le connaît surtout pour ses actions dans le cadre humanitaire pendant le Génocide au Rwanda quand il était commandant de la Mission des Nations Unies et sachez que beaucoup d'autres actions saillantes lui collent à la peau. Il y a tant à dire à son propos.
Ceux qui ont pu voir au cinéma une partie de son histoire : J'ai serré la main du diable en 2007 ou lu le livre portant le titre J'ai serré la main du diable : la faillite de l'humanité au Rwanda qui est paru en 2003, peuvent se rappeler facilement combien il a été difficile pour lui d'accepter toutes ces tentatives pour dénoncer les horribles crimes, toutes ces tentatives pour attirer l'attention et changer les choses qui malheureusement restaient dans l'oubli. Dès son retour d'Afrique, il a d'ailleurs tout fait pour dénoncer cette cruauté.
Je vous avoue que j'ai essayé d'écouter son histoire adaptée au cinéma où son rôle est confié à Roy Dupuis, mais je n'ai pas eu le courage de tout regarder. Avec le livre, ce fut la même chose. J'ai dû passer quelques chapitres, car c'était trop catastrophique et j'avais beaucoup de difficulté à concevoir que de telles choses puissent exister en ce monde.
Lui....Il a serré la main du Diable et plongé son regard dans les yeux d'un homme où règne un abysse de haine. Homme....je dirais plutôt une bête humaine.
Toute qu'une mission de vie!!!
Je peux vous dire qu'entendre leur histoire donne des frissons dans le dos, donne envie de hurler et de pleurer...Toute ma vie je vais me rappeler ces témoignages. Ce sont des êtres tellement forts et ils ont un tel désir de vivre. C'est très émouvant de voir combien ils aiment la vie et combien ils sont reconnaissants et souriants devant chaque jour qui se lève, devant un nouveau jour de paix. Ils sont en vie, eux et le ressentent chaque instant.
Roméo Dallaire l'a fait! Il a un parcours de vie absolument remarquable et peu commun. Quand je lui ai serré la main la première fois, j'étais envahie d'une grande émotion, je me rappelais tous les mots que j'avais entendus, tous ces gens que j'avais rencontrés et c'était un peu comme des images qui défilaient devant mes yeux. Il m'a embrassée sur les joues comme une vieille amie et je me trouvais choyée. J'avais l'impression de serrer la main d'une grande histoire de vie, de courage et d'amour.
Quel grand homme. Il a fière allure, costaud, un homme de caractère certes, mais j'ai ressenti tout le bon en lui et j'ai eu la chance de le rencontrer une deuxième fois quelques semaines plus tard pour discuter à nouveau.
Je suis honorée d'avoir pu vivre ces petits moments avec lui.
Quel grand homme. Il a fière allure, costaud, un homme de caractère certes, mais j'ai ressenti tout le bon en lui et j'ai eu la chance de le rencontrer une deuxième fois quelques semaines plus tard pour discuter à nouveau.
Je suis honorée d'avoir pu vivre ces petits moments avec lui.
À son retour du Rwanda, il souffre du trouble du stress post-traumatique et il sombre dans une profonde dépression. Comment vivre avec cela? Il passe des heures très sombres.
Voici ce qu'il a dit:
"Je vis la culpabilité d'un commandant qui a vu sa mission ne pas aboutir à un succès. Je vis aussi avec cette culpabilité vis-à-vis des Rwandais à qui on a donné l'espoir du succès de leur projet de paix et qui, ultimement, se sont fait massacrer en nous regardant avec des yeux d'incompréhension pendant que nous étions impuissants à faire quelque chose."
Il remonte la pente tranquillement, il participe à plusieurs colloques et conférences, il écrit tout ce qu'il a vécu. Il était sur la voie de la guérison. C'est aussi pendant cette période qu'il a avoué que pendant sa dépression, il avait tenté de se suicider à plusieurs reprises. Il entreprend aussi de sensibiliser les autorités aux problèmes psychologiques vécus par les vétérans.
Ensuite il y aurait tant à dire à son sujet! Il fut mis en nomination pour sièger au Sénat canadien, il prend position dans les journaux et sur des chaînes de télévision pour dénoncer les thèses qu'il juge négationnistes à propos du Génocide. Au Canada, il est généralement considéré comme un héros qui a essayé de toutes ses forces d'arrêter le Génocide.
De nombreuses universités canadiennes et américaines lui ont décerné des doctorats d'honneur. Avec raison!
En 2010, il est l'une des huit personnes honorées pour porter le drapeau olympique lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de 2010 à Vancouver...
Voici ce qu'il a dit:
"Je vis la culpabilité d'un commandant qui a vu sa mission ne pas aboutir à un succès. Je vis aussi avec cette culpabilité vis-à-vis des Rwandais à qui on a donné l'espoir du succès de leur projet de paix et qui, ultimement, se sont fait massacrer en nous regardant avec des yeux d'incompréhension pendant que nous étions impuissants à faire quelque chose."
Ensuite il y aurait tant à dire à son sujet! Il fut mis en nomination pour sièger au Sénat canadien, il prend position dans les journaux et sur des chaînes de télévision pour dénoncer les thèses qu'il juge négationnistes à propos du Génocide. Au Canada, il est généralement considéré comme un héros qui a essayé de toutes ses forces d'arrêter le Génocide.
En 2010, il est l'une des huit personnes honorées pour porter le drapeau olympique lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de 2010 à Vancouver...
Humanitaire dévoué, il est le président de la Fondation Général Roméo Dallaire et le fondateur de l’Initiative Enfants soldats, un projet qui vise à éliminer l’utilisation d’enfants soldats. Le légendaire Roméo Dallaire est également un ardent défenseur des droits de la personne, plus particulièrement les enfants touchés par la guerre, les femmes, les Premières nations du Canada et les anciens combattants.
Son courage et son leadership au cours de la mission au Rwanda lui ont valu la Croix du service méritoire, la Légion du mérite des États-Unis, le prix Aegis pour la prévention du génocide, de même que l’affection et l’admiration de gens du monde entier.
Maintenant laissez-moi vous partager le témoignage de François Couture et Marie-Claude Emond, mes collègues de travail qui ont gentiment accepté de me partager leur histoire avec Roméo Dallaire.
François Couture
J'ai rencontré le Général Dallaire alors qu'il commandait le 5e GBMC à Valcartier. Cela fait près de 20 ans. Mon père, alors Colonel dans les forces, était son commandant adjoint.
C'est à cette époque que le Général Dallaire a accepté le commandement d'une force de l'ONU au Rwanda. Tout s'est passé très rapidement. Je me souviens des nombreuses préoccupations de mon père pour aider le Général à gérer son départ, la transition avec son successeur et la préparation de sa mission de paix.
Roméo Dallaire était un homme droit qui a toujours voulu connaître les règles afin de pouvoir les suivre. Mais surtout, il a travaillé une bonne partie de sa carrière à les faire respecter.
Doté d'un sens de l'équité inébranlable, je me souviens qu'il a toujours cherché à protéger les gens autour de lui. Reconnu comme un père autoritaire et exigeant, il faut savoir qu'il s'en demandait tout autant à lui-même sinon plus. Il était un homme performant, qui ne connaissait que le succès dans ce qu'il entreprenait.
À la lecture de son récit au Rwanda, il m'était évident qu'il n'a pu faire autrement que de se sentir abandonné par l'organisme qui l'a envoyé là-bas. Les directives n'étaient pas claires, les règles du jeu incertaines et les forces en présence inégales. Impuissant et sans appui, il a été témoin d'un des pires massacres de notre génération. Aucun doute que les cicatrices émotionnelles sont profondes. D'homme d'action, il a été contraint de rester en observation, en attente d'ordres et de directives qui ne sont jamais venus.
D'un point de vue personnel, le Général Dallaire a toujours été bon avec moi et ma famille. Je me rappelle du mois de décembre 1991. Le frère de mon père est décédé tragiquement dans un accident de motoneige. Mon père, ébranlé par cette tragédie, a pu compter sur la compréhension et la sensibilité de son supérieur. Nous avons pris le temps nécessaire pour vivre notre deuil et mon père s'est occupé de l'épouse et des enfants de son frère. Le général Dallaire a pris le temps de nous écouter et de comprendre notre chagrin. Le souvenir de notre rencontre dans son bureau de Valcartier est encore bien frais dans ma mémoire.
Marie-Claude Emond
VÉRITÉ
DEVOIR
VAILLANCE
J'ai été sous la chaîne de commandement du Général Dallaire et les premiers mots qui me viennent en tête sont : Vérité, Devoir et Vaillance....
Oui, voici trois mots qui décrivent la devise du Collège Militaire. Pour lui, ces mots étaient d’une importance capitale et la base solidement ancrée pour avoir une vie équilibrée.
Jamais il n’en dérogeait.
Oui, voici trois mots qui décrivent la devise du Collège Militaire. Pour lui, ces mots étaient d’une importance capitale et la base solidement ancrée pour avoir une vie équilibrée.
Jamais il n’en dérogeait.
Je me rappelle combien il avait de la prestance. Il pouvait avoir l'air rigide, mais il était pourtant à l'écoute et empathique. Il a toujours méprisé l'injustice. Il prônait l'égalité des femmes également.
Je le vois comme un homme droit, intelligent et respectueux.
Je suis fière de ce que j'ai accompli, à cette période de ma vie, j'avais besoin de réponses et comme rien n'arrive pour rien dans la vie, ce fut une étape qui m'a permis de me découvrir d'avantage. Je crois que j'ai de la chance d'avoir croisé son chemin, il fait partie d'un petit bout de mon histoire.
Je me souviens du jour où j'ai quitté le Collège Militaire pour prendre un autre chemin.
Il avait demandé à me rencontrer à son bureau et ce que j'ai compris à travers notre petite discussion était qu'il voulait simplement s'assurer que je n'avais pas été victime d'intimidation venant d'autres personnes. Pour lui c'était très important la justice comme nous le savons tous.
J’en garde un très bon souvenir. Ce que cet homme a accompli mérite tous les honneurs.
C’est un grand homme.
Merci à vous tous pour ces belles rencontres enrichissantes.
Merci pour vos confidences et ce temps de qualité.
Célébrons la vie, Célébrons l'amour!
La vie n'est pas toujours facile, certes! Nous avons tous nos combats, nos histoires, mais en lisant ceci aujourd'hui, j'espère déposer dans vos coeurs une lueur d'espoir, de lumière, de foi et de courage.
La raison pour laquelle j'adore mettre mes énergies dans des articles comme celui-ci, c'est que justement, cela illumine mon chemin, cela me donne du courage et me prouve combien il y a du bon et du beau en ce monde.
Cela nous ramène parfois à voir toutes les belles choses qui nous entourent et nous donnent une plus grande force de vivre.
Mariève