JOURNAL DE MARY: JEUX OLYMPIQUES Justine et Chloé Dufour-Lapointe gagnent l'or et l'argent

Justine et Chloé Dufour-Lapointe

Grandes gagnantes aux Olympiques d'hivers 2014

de Sochi en Russie

À l'épreuve des bosses en ski acrobatique

Elles ramènent à la maison les médailles D'OR ET D'ARGENT

Quelle magnifique victoire!

Maxime, Chloé et Justine

Je vous donne un peu d'infos trié sur le volet dans différents articles:

Bouquet de fleurs à la main, buée dans les lunettes, il était presque minuit quand Justine Dufour-Lapointe est arrivée devant les journalistes de la presse écrite, tout au bout de la ligne. La jeune femme de 19 ans prenait encore mal la mesure de sa réussite. Elle n'avait que quelques minutes à nous accorder.

« Quand je suis arrivée en bas, j'ai vraiment senti que j'avais tout donné », a raconté la médaillée d'or, reprenant l'incontournable slogan de l'équipe canadienne, représentée en masse à la station Rosa Khutor. « J'étais agressive, j'étais souple, j'étais plus vite que l'autre. C'était ce que je voulais faire : être satisfaite de la façon dont j'avais skié. C'était ma job de la journée : augmenter le niveau à chaque descente et finir avec une descente dont je serais satisfaite pour toujours. »

Son bonheur était bien sûr décuplé par la médaille d'argent de sa soeur Chloé, dont elle a pris la main avant qu'elle ne monte sur le podium pour la cérémonie de remise des fleurs. « J'étais à côté de Justine et je pense qu'on ne l'a pas réalisé et je ne le réalise pas encore », a confié Chloé, 22 ans et cinquième à Vancouver. « Je suis pleine d'émotions en ce moment. »

LA FAMILLE

Quelques instants après que sa fille Chloé eut prononcé un discours rempli d’émotions, précisant à quel point ses parents et ses sœurs étaient importants à ses yeux, Johane Dufour – la mère des désormais célèbres sœurs Dufour-Lapointe – a pris ses filles dans ses bras et mentionné :

«Regardez comme elles sont belles. Regardez ces filles magnifiques.»

Oui, regardez-les. Mais encore plus, regardez cette famille. Et écoutez. Écoutez Chloé parler de l’amour qu’elle a pour ses sœurs Justine, championne olympique à l'épreuve de bosses de ski acrobatique, et Maxime, ainsi que pour ses parents Johane et Yves, et à quel point, en tant qu’athlètes et femmes, elles doivent leurs succès à leurs parents et à tous les sacrifices qu’ils ont faits.

«Ils sont nos partisans les plus loyaux et nous ne serions pas ici sans eux, a mentionné Chloé, qui a terminé deuxième tout juste derrière Justine, avant de fondre en larmes. Depuis que nous sommes très jeunes, ils nous ont donné tellement d’amour. Ils ont continué de nous dire que nous allions réussir et que nous ne pouvions pas les laisser tomber. Et que nous étions destinées à nous retrouver ici.»

Chloé a poursuivi en racontant son camp à Lake Placid, où elle s’entraînait en vue des Jeux de Vancouver en 2010, et qu’à la fin de la journée, son père préparait la nourriture et toute la famille se réunissait pour manger. Un sentiment simple, mais magnifique. Elle a ensuite parlé de sa famille qui a vendu son bateau pour qu’elle et ses sœurs puissent se concentrer davantage sur leur entraînement.

Yves a tenu à souligner que sa femme, qui détient trois diplômes universitaires, a abandonné sa carrière afin de s’occuper de ses filles.

Et Johane a pour sa part confié qu’elle leur mentionnait qu’elles formaient un triangle «et que tous les angles doivent être égaux pour former un triangle stable.» Il y avait tellement d’amour dans la salle de presse de Sotchi, dimanche, que plusieurs membres des médias ont eu de la difficulté à retenir leurs larmes. C’est une famille qui, depuis que les sœurs sont toutes petites, passe le plus de temps possible ensemble. Lorsqu’elles voyagent pour des compétitions, elles logent ensemble. Yves, un ingénieur électrique, a été questionné à propos des sacrifices que lui et sa femme ont dû faire.

«Tu me demandes, quels ont été nos sacrifices? Il n’y en a pas eu. Tout est une question de choix, a-t-il expliqué. C’était une question de croire en un rêve et croire en ce que nos filles nous disaient.

«C’était notre choix. D’être près d’elles et d’être là pour chaque moment, que ce soit un succès ou une déception, a ajouté Johane. Lorsque nous serons vieux et que nous n'aurons plus d’argent, nous serons heureux de nous asseoir dans notre chaise berçante de notre petit appartement. Mais pour le moment, nos bébés, ces jeunes filles, ont besoin de nous.»

Sentiments partagés pour Maxime Dufour-Lapointe

Justine et Chloé Dufour-Lapointe, qui ont remporté les médailles d’or et d’argent à l’épreuve de bosses de ski acrobatique, ne se seraient pas retrouvées sur la montagne à Sotchi si ce n’était de leur sœur aînée Maxime.

Celle qui a célébré son 25e anniversaire dimanche a voulu essayer les bosses lorsque ses sœurs étaient jeunes, tandis que toute la famille pratiquait le ski alpin. Elle a finalement amené Chloé et Justine dans son sport. Et maintenant, elles sont les deux meilleures au monde, alors que Maxime n’a pu se qualifier pour la grande finale, terminant 12e.

«Et bien pour moi, c’est un mélange d’émotions, a-t-elle déclaré. Mais il n’y a rien que je veux changer. J’étais préparée du mieux que je pouvais. J’ai tout donné, j’ai fait une petite erreur. Mais je n’ai pas de regret. Ce n’est que le début pour moi.»

Johane Dufour, sa mère, a souligné qu’elle était fière de Maxime comme elle l’était pour Justine et Chloé, et qu’elle savait que sa fille la plus âgée allait être correcte. «Elle est contente pour ses sœurs. Elle aurait voulu récolter une médaille, c’est certain. Mais je suis certaine qu’à l’intérieur d’elle-même, elle vit bien avec ça. Maxime a tellement de qualités. C’est une fille merveilleuse. Vous avez entendu comment elle s’est exprimée. Je ne suis pas inquiète pour elle. Je sais qu’elle est triste à l’intérieur, car elle aurait pu faire mieux que ce qu’elle a fait dimanche. Elle aurait pu facilement se qualifier pour la grande finale. Mais c’est la vie.»

Justine Dufour-Lapointe