mercredi 19 février 2014

Le journal de Sherbrooke : Lancement du premier roman de de Stéphane Lévesque! Lumineux

 


SHERBROOKE - Il est connu pour livrer l’actualité en Estrie, à TVA Sherbrooke, depuis quinze ans. Aujourd’hui, ce n’est pas en tant que chef d’antenne que Stéphane Lévesque a accepté de discuter avec le Journal, mais plutôt en tant que romancier. Rendez-vous dans un univers où l'on ne meurt jamais vraiment
 
Il écrit depuis l’adolescence. De la poésie, des textes, des chansons. Son roman, il y rêvait depuis longtemps. Chambre 833. On ne meurt jamais vraiment est l’aboutissement d’une longue aventure, qui a pris naissance à la suite d’une expérience personnelle.
 
« La Chambre 833 existe vraiment. Il y a quelques années, j’ai passé du temps avec une femme qui vivait ses derniers moments sur la terre. Dans cette chambre, j’ai eu l’occasion de constater certaines choses. Chaque personne y va de ses réflexions et de ses expériences personnelles. Tu vas aller rejoindre maman qui est déjà de l’autre côté. Tu ne souffriras plus. Tu seras bien là-haut.
 
Après ce que j’ai vécu dans cette chambre, les idées ont commencé à mijoter dans ma tête. Il faut dire que j’ai toujours été obsédé par la mort. J’ai peur de la mort à en mourir! Je me suis toujours demandé comment on pouvait bien vivre notre vie, en sachant qu’on allait mourir un jour », raconte Stéphane Lévesque.
 
Mais si on ne mourait jamais vraiment? Voilà le filon qu’il a eu envie d’exploiter. « Les gens se posent de plus en plus de questions ouvertement sur la vie après la mort. Moi, j’ai ma façon de penser, j’ai mes croyances et ma philosophie, mais j’ai voulu écrire un roman qui me fasse du bien et qui donne un peu d’espoir. J’ai voulu qu’il y ait une connotation humaine, historique et sociétale. Je voulais parler du monde tel qu’il est, avec toute sa folie. Je me suis demandé si on pouvait vraiment faire n’importe quoi sur terre, sans qu’on en tienne rigueur par la suite. »
 
L’auteur s’est alors imaginé un univers où se côtoient des paradis paisibles et des mondes sombres, aux allures de l’enfer. Il a créé divers personnages, dont Paule, cette femme aimante qui vit ses derniers instants sur la terre, et Alphé qui, à la suite de son suicide, se voit prisonnier d’un monde sombre et incompris. « Dans la Chambre 833, on retrouve ceux qui ont peur, ceux qui meurent, ceux qui ne voient rien et ceux qui voient tout », souligne M. Lévesque.
 
Le romancier…
 
Connu du public en tant que chef d’antenne au TVA Nouvelles, Stéphane Lévesque a vécu par son roman une aventure unique et des plus enrichissantes. « Ç’a m’a permis de découvrir des sentiers et des émotions extraordinaires. Le chemin pour y arriver a été surprenant. Ce fut pour moi une forme d’exorcisme, une quête. Je n’ai pas la prétention de vouloir montrer quelque chose aux autres. J’espère juste amener le lecteur à réfléchir sur la vie en général. Parce que peu importe ce qu’il y a après la mort, il faut vivre notre vie au maximum », indique le journaliste et auteur, qui avoue s’être posé quelques questions concernant sa position professionnelle et le thème abordé dans son roman.
 
« Mon éditeur m’a demandé si j’étais bien certain de vouloir publier un livre de ce genre, puisque je suis une personnalité publique. Mais je n’ai plus envie de me retenir. Avant la personnalité publique, je suis un être humain. En me lançant dans l’écriture de ce livre, je savais que je pourrais être moi-même. Quand je lis les nouvelles, je relate des événements et des faits, sans donner mon opinion. J’apprécie énormément mon emploi, mais j’avais envie de me laisser aller dans un rôle de romancier. Je suis un gars profondément préoccupé par l’humain et je me questionne énormément sur l’humanité et son avenir. »
 
Prochaine étape du romancier? La suite de la Chambre 833. « J’espère que le premier va assez plaire pour me permettre de publier la suite. Comme on ne meurt jamais vraiment dans la chambre 833, j’aimerais que les personnages continuent leurs routes ailleurs. »
 
Gageons que la suite viendra. La Chambre 833 est une profonde réflexion sur notre monde. Elle évoque une réalité, tout en nous transportant dans un univers de fiction. Les personnages sont attachants et incarnent en quelque sorte les différentes caractéristiques, belles et moins belles, de l’être humain.
 


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