dimanche 11 septembre 2011

Monica La Mitraille

J'ai écouté hier le film Monica La Mitraille avec Céline Bonier, je l'avais déjà écouté il y a plusieurs années quand il est sorti en salle, et hier, j'ai été tout aussi étonnée par l'histoire de cette femme.

Voici le vrai visage de Monica, rôle que madame Bonnier décore avec brio.



Monica Proietti, alias Monica la Mitraille 1940-1967

Activement recherchée, le 13 août 1967, Le Petit Journal de Montréal publiait en première page les visages de trois femmes recherchées, dont celui de Monica la Mitraille, alors soupçonnée d’avoir braqué 20 Caisses populaire Desjardins à la pointe d’une mitraillette.

            « Si Al Capone avait eu une fille, il aurait peut-être voulu qu’elle ressemble à Monica Proietti, une jolie italienne de 27 ans », disait l’article, « mieux connue à Montréal sous le nom de Monica Tessier, ou « Molly la mitraillette » ».

Née dans le quartier Red Light de Montréal en 1940, on la décrivait comme ayant une silhouette féminine mais avec une « énergie d’homme ».  Elle a fréquenté l’école Jeanne-Mance sur la rue Montigny, qui en 1967 était devenu le boulevard Maisonneuve.  Mais l’influence des religieuses ne fut pas très salutaire pour la jeune Monica, qui, dans ses ruelles, voyait des images bien à l’opposée des saintes écritures.

À 17 ans, elle se baladait apparemment dans le quartier avec un revolver inséré dans son soutien-gorge, sortant l’arme au moindre prétexte pour faire peur aux autres adolescents.  À 18 ans, elle aurait déchargé son arme en « direction de son frère, Mario » au cours d’une dispute familiale, le blessant à une jambe.  Elle passait apparemment la plupart de ses journées au café St. John’s où elle rencontra les frères Poirier, qu’elle considéra comme ses héros.  Ceux-ci étaient des voyous qui « plus tard, devaient être impliqués dans le meurtre de la danseuse Margot Turner. » « La légende de la Main veut que Monica ait été la seule personne au monde, homme ou femme, qui n’ait jamais craint de résister au « doorman » du St. John’s, un géant d’une force herculéenne », écrivait Lamarche.

Le 19 septembre 1967, un peu avant 11h15, c’est en compagnie de deux complices que Monica entre, déguisée d’une perruque, dans la Caisse populaire de « St-Vital, au 11,117 boul. St-Vital à Montréal-Nord. » Rapidement, les trois voleurs s’emparent de 3,000$ avant de sortir en vitesse pour s’engouffrer dans une voiture de marque Chrysler. L’alerte fut apparemment miraculeuse car en moins de 30 secondes deux autos-patrouilles arrivaient sur les lieux. Comme de raison, Monica n’avait pas l’intention de leur faciliter la tâche, alors elle appuya sur le champignon et une poursuite s’engagea aussitôt dans les rues de Montréal.

[...] Le journaliste Lucien Rivard estimait à plus de 25 les coups de feu tirés sur les policiers.  Des balles trouèrent les autos mais aucun policier ne fut blessé.  En revanche, un enfant de 11 mois du nom d’Antonio Marinelli fut blessé d’un projectile à la joue lors des échanges survenus sur la rue London.  Les fuyards traversèrent « presque toute la ville de Saint-Michel, où la poursuite s’est arrêtée de façon brutale à l’angle du boul. Pie IX et de la rue Dickens quand l’auto que conduisait Machine-Gun Molly heurta violemment un autobus de la ligne 99 de la CTM.  Personne n’a été blessé dans l’autobus. »

Les deux complices de Monica, dont l’un était Gérard Lelièvre, quittèrent l’auto en vitesse, prenant la fuite à pieds et, du même coup, abandonnant la belle cambrioleuse derrière eux.  Le véhicule fut encerclé et c’est à travers le pare-brise que Monica aurait braqué un pistolet de calibre .45 sur les policiers, « s’apprêtant à vendre chèrement sa peau ». Un policier se servit alors de sa mitraillette pour mettre fin à la scène, l’atteignant d’une balle à la tête et de deux autres aux seins.



Une histoire assez impressionnante...

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