La Cour suprême dit oui aux centres d'injection supervisés
Richard Chenery prépare de l'héroïne achetée dans la rue au centre d'injection supervisé Insite, à Vancouver.
Après une guerre juridique de près de quatre ans, Insite vient de gagner son ultime bataille contre le gouvernement Harper. La Cour suprême a rendu vendredi une décision unanime qui ouvre la voie à la multiplication des centres d'injection supervisée au pays, dont à Montréal et Québec.
Le plus haut tribunal au pays a conclu que le refus d'Ottawa de permettre à la clinique Insite de poursuivre ses activités violait le droit à la vie garanti par la Charte canadienne des droits et libertés. Le jugement est particulièrement dur pour les conservateurs: les magistrats exigent que le ministre canadien de la Santé reconnaisse qu'il a commis une erreur «compte tenu de la gravité de la violation et des graves conséquences pouvant en découler».
Insite est le premier et le seul site d'injection supervisée au pays. Ouvert en 1997 à Vancouver, il permet aux héroïnomanes de s'injecter leur drogue dans un environnement propre et sécuritaire. La Cour a reconnu dans son jugement qu'Insite a sauvé des vies. Il y a eu 2000 surdoses dans les locaux de la clinique depuis son ouverture, mais aucune n'a été mortelle, grâce aux infirmiers qui se trouvent sur place. L'article 7 de la Charte des droits et libertés, qui garantit le droit à la vie et la sécurité, serait bafoué si on fermait Insite comme le désire le gouvernement Harper. «Au cours de ses huit années d'activités, il est démontré qu'Insite a sauvé des vies, sans avoir aucune incidence négative observable sur les objectifs du Canada en matière de sécurité et de santé publiques», peut-on lire dans le jugement.
Pour en savoir d'avantage, aller sur Cyberpresse.
C'est quelque chose...n'est-ce pas?
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