lundi 11 juillet 2011

Article de Raymond Gravel sur Guy Turcotte

J'ai lu son article ce matin et même s'il m'a un peu surpris, je dois avouer qu'il m'a tout de même touché, voici quelques mots :

" J'ai rencontré le M. Turcotte une semaine après le drame. Sa souffrance était telle que j'ai même éprouvé de la compassion pour lui. Cet homme a tout perdu: sa famille, ses enfants, sa profession, son statut social, son intégrité, sa dignité. Y a-t-il pire punition pour un être humain? Je n'ai pas à dévoiler ce qu'il m'a dit, mais je suis persuadé que cet individu n'est pas un assassin, mais un homme profondément blessé et troublé, qui ne peut être tenu responsable du geste épouvantable qu'il a posé en poignardant les deux êtres qu'il aimait par-dessus tout, ses enfants.

Quand Mathieu Bock-Côté écrit dans La Presse du 7 juillet («L'oubli du mal») que justice n'a pas été rendu, que le jury a manifestement erré au point de décrédibiliser le système de justice et que le verdict nous fait oublier le mal que Turcotte a commis, c'est à se demander si M. Bock-Côté a compris le jugement. En quoi ce verdict fait-il l'économie d'une réflexion sur le bien et le mal? Au contraire, ce procès très médiatisé a permis à la société québécoise tout entière de réfléchir non seulement sur la notion du bien et du mal, mais aussi sur la détresse humaine qui peut pousser un père de famille à détruire sa vie et celle des autres. Et Dieu sait que Guy Turcotte n'est pas le seul."

Je peux comprendre quand quelqu'un est gravement malade mentalement, je ne veux pas juger cela car je ne peux pas comprendre sa souffrance et son désespoir, mais c'est un cas très très particulier qui amène des discussions et des questionnements extrêmes. C'est difficile de débattre sur ce point, car ça touche le fondement même de la vie.

Et vous, vous êtes d'accord avec ce journaliste?

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